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Crises d'angoisse

Rédigé par psytherapie Mots clés : Crise, Angoisse

La crises d'angoisse est un symptôme qui touche entre 2 % et 7 % de population et constitue un motif très courant de consultation chez un psychologue ou un psychothérapeute.

1. Description clinique

Elle se présente comme un moment de désarrois intense, comme un « orage », accompagné souvent des manifestations « somatiques », forts désagréables dans les domaines respiratoire, cardio-vasculaire, digestif, musculaire : difficulté à respirer, sensation d’étouffer, palpitations, rythme cardiaque accéléré, tachycardie, forte sudation (sueurs), spasmes ou vomissements, tremblements, douleurs, vertiges et d’autres encore... Sur le plan psychique, elle est vécue dans une grande majorité des cas, comme un danger de mort imminent. Certains patients pour qui les symptômes physiques des crises d'angoisse prennent une grande importance, peuvent être persuadés que des manifestations somatiques peuvent être un réel danger pour leur vie, pour leur intégrité physique. Parfois accompagnée d’une peur de devenir fou et du sentiment de perdre le contrôle.

2. Durée.

Ces crises surviennent subitement et durent de quelques minutes à quelques heures. Elles sont transitoires et généralement s'arrêtent aussi spontanément qu'elles ne viennent, non sans pour autant en laisser une trace : une appréhension et un sentiment d'insécurité et une attente de danger : cela peut toujours revenir. C’est comme s'ils vivait sur une bombe (peur d’avoir peur).

3. L'incidence des crises d'angoisses

Elle est plus fréquente chez les femmes, comme d'ailleurs pour l'ensemble de troubles anxio-dépressifs. Chez les hommes elles sont parfois vécues de façon plus violente, car c'est souvent ressenti comme une « panne » grave et qui les conduit à une consultation médicale ou psychologique.

4. Evolution.

Les crises d'angoisse peuvent intervenir de façon récurrente ou par l’intermittence, en fonction des éventements et des circonstances de la vie. Sans aucun traitement elles peuvent partir au bout de quelques temps ou se transformer dans les phases de tension anxieuse ou disparaître au profit d'autres symptômes plus caractéristiques d'une névrose (phobiques, obsessionnels, hystériques). Ou encore évoluer vers la symptomatologie psychosomatique, telle que par exemple un ulcère ou l’asthme.

5. Association.

Les crises d'angoisse parfois, mais rarement se présentent comme un symptôme isolé, et la plupart du temps elles font souvent parti des différents tableaux cliniques en association avec d'autres symptômes dites « névrotiques » : phobies, idées obsessionnelles, spasmophilie, paralysies hystériques. Il n'est pas rare de rencontrer une association avec les troubles de comportement alimentaire (boulimie et anorexie). Dans d'autres situations, elles peuvent aussi révéler une pathologie mentale plus importante, telle la psychose.

6. Crise d'angoisse et névrose d'angoisse

Freud inclus ce symptôme comme une manifestation principale de la névrose d’angoisse qu’il isole en tant qu’une entité clinique en 1985. Pour Freud la cause de tout symptôme névrotique est un conflit entre un désir inconscient et l'instance morale, comme pour par exemple pour ses patientes dont une grosse surcharge libidinal non déployée dans la réalité à cause de l’interdit (interne et externe) qui pèse sur la sexualité. Angoisse est une sorte de solution défensive, qui permet de résoudre tant bien que mal, plutôt mal, cette tension. Mais la crise d'angoisse est souvent un signe avant coureur, quelques chose qui signale cette situation psychique, mais qui n'a pas trouvé une façon stable, par exemple dans un symptôme phobique ou une paralysies hystérique, d'écouler cette tension : il se produit comme un paroxysme qui décharge cette tension. C’est pour cela que pour Freud la névrose d’angoisse est une névrose actuelle, c’est à dire liée à une situation actuelle, mais qui est déterminée par les complexes sexuels infantiles passés.

7. Attaques de panique.

Les crises d'angoisse sont aussi appelées les attaques de paniques, un terme anglo-saxon et qui a été repris dans une classification américaine DCM-III (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders). Panic disorder et panic attaks font partie des désordres de la rubrique Anxiety states qui elle même est inclue dans la grande catégorie Anxiety disorder.