Cure psychanalytique
Une approche de soins par la parole, c'est un cadre bien particulier, avec des règles très clairement définies, qui permet d'approcher au plus prêt de l'inconscient. Dans l'analyse l'analysant cherche à entreprendre le travail sur lui-même dans le but d'une meilleure connaissance de soi et des mécanismes psychiques inconscients qui lui sont propres. Connaître les « chemins de son désir » peut mener à l'assouplissement des mécanismes de défense et en second lieu à la disparition des symptômes gênants. C'est un travail avec une fréquence des séances rapprochée (2 à 3 par semaine). La règle de « libres associations » est une première règle de l’analyse : l'analysant est invité à une parole la plus libre possible, à dire ce qui lui passe par la tête pendant la séance – pensée, associations, rêves et rêveries, fantasmes à partir desquels le travail d'introspection, d'analyse peut s'établir. Surtout ne pas rejeter les idées qui vous paraîtrons saugrenues ou sans importance, ridicules ou pénibles. La position allongée, c'est le fameux divan, favorise la position d'abandon, de relâchement, de régression pour diminuer le poids de l'instance de contrôle conscient. Cette règle connaît des exceptions : analyse des enfants, des personnes chez qui cette régression est indésirable. Le psychanalyste reste neutre mais pas pour autant froid et négligent. Il se trouve « hors champs » de vue pendant la séance et également « hors champs » des relations possibles de toute sorte dans la vie réelle de l'analysant. Ceci vise une libre projection de la part de l'analysant, comme sur une feuille blanche, des affects et positions transférentiels qui lui sont propres. Son outil de travail est l’'interprétation, une technique analytique de base. Elle consiste dans un rapprochement entre les différents éléments fournis par l'analysant qui rend explicites les « contenus latents » de l'inconscient.: